Mairie de Ruffigné

HOMMAGE A

MICHEL BONNIER

Nous venons d’apprendre avec une grande tristesse le décès de Michel Bonnier.

Michel Bonnier résidait à Châteaubriant depuis longtemps. Homme d’engagements professionnels et associatifs, il a beaucoup œuvré à l’Amicale Laïque, l’ALC. Mais il était aussi resté incurablement, indéniablement, définitivement un enfant de Ruffigné.

Il nous laisse une œuvre considérable dont témoignent son récent ouvrage, son site internet (http://ruffineck44.blogspot.com) et la collection des bulletins municipaux où pendant des dizaines d’années, il a partagé le fruit de ses recherches.

Pour percer les mystères du passé de la commune, il s’est d’abord appuyé sur sa mémoire et celle de ses amis d’enfance. Il a épluché les vieux journaux, les archives aussi. Il a compulsé les meilleurs ouvrages scientifiques. A la Forgerais, il s’est même fait archéologue en lisière de la forêt pour mettre à jour une enceinte circulaire datant au moins du haut Moyen-Âge

Lui l’instituteur qui avait inculqué les rudiments de la langue française à des générations de gamins, « prêchait » le gallo avec gourmandise. Il fallait le voir bavarder avec des « coteries » dans le café de Ruffigné, le regard pétillant. On y lisait le plaisir de la complicité avec ceux avec qui il partageait le patois de son enfance buissonnière, et la malice de lire l’étonnement sur la « goule » de ceux qui n’entendaient pas ce langage.

Il y a quelques années, la médaille de la commune lui avait été remise. Cette année, la municipalité l’avait invité à la cérémonie des vœux pour présenter son livre. Il avait refusé de venir se faire applaudir. Mais, en d’autres occasions, il ne refusait pas de se mettre en scène.

Ainsi l’an dernier, il avait répondu à l’invitation inattendue d’un jeune homme qui venait de débarquer en stop à Ruffigné. Celui-ci avait le projet d’organiser un spectacle. Devenu Ruffignolais, le temps d’une semaine, il est tout naturellement allé rencontrer Michel Bonnier. Le soir de la veillée, dans la Yourte de Philippe Morin, son ancien élève, Michel ne s’est pas fait prier pour entonner la « Ruffignolaise », l’hymne communal. Ce récital avait été salué de longs et tonitruants applaudissements. Une belle soirée comme nous aurions aimé en passer encore beaucoup d’autres avec lui.

Merci Monsieur Bonnier, Merci Michel, à nous désormais de continuer à faire vivre la mémoire de notre commune.

Nos pensées les plus amicales vont à son épouse et à sa famille.

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